Publié le 2 juillet 2021

Après de longs mois d’absence, les pianos résonnent à nouveau dans les gares. Remisés en mars 2020 en raison du contexte sanitaire, ils sont enfin de retour à quelques jours des grands départs en vacances, pour célébrer en musique le début de l’été. Hier dans les halls des gares, des centaines de musiciens confirmés et amateurs ont offert un concerto géant pour le plus grand plaisir des voyageurs.

© David Paquin

Une réouverture entre musiciens connus et reconnus pour célébrer le retour des pianos en gare

Des notes de musique qui résonnent dans la gare, et des voyageurs conquis qui posent leurs valises pour tout simplement écouter, se mettre à jouer et même à chanter : des moments d’émotion qui n’avaient pas été vécus en gare depuis plus d’un an et que seuls les pianos parviennent à susciter. Pour le grand retour de ces pianos en gare, SNCF Gares & Connexions avait orchestré une belle surprise avec la complicité du fabricant Yamaha : à 11 heures, le 1er juillet, les pianos se sont fait simultanément entendre dans 51 gares françaises.

  • Retrouvez la carte des 51 gares équipées d'un piano

L’événement était parrainé par André Manoukian, qui soutient depuis de nombreuses années l’expérience des pianos en gare. Le célèbre auteur-compositeur s’est produit en gare de Lyon, en compagnie d’autres artistes dont les pianistes Fanny Azzuro et Laurent Coulondre.

D’autres musiciens connus et reconnus sont eux aussi venus en gare fêter le grand retour des pianos, en égrénant en même temps à 11 heures hier les notes de La Javanaise, de Serge Gainsbourg :

  • Paris Austerlitz : Natasha St-Pier – Vincent Bidal
  • Paris Montparnasse : Edouard Ferlet
  • Paris Gare du Nord : Célia Oneto Bensaid
  • Nice : Janysett McPherson
  • Lille Europe : David Fackeure
  • Strasbourg : Grégory Ott
  • Le Mans : Stefan Filey
  • Agen : Gemini
  • Toulouse Matabiau : Rémi Panossian
© David Paquin
© David Paquin

Un accès à la musique gratuit, pour tous

C’est en 2014 que SNCF Gares & Connexions et le fabricant Yamaha nouent un partenariat visant à proposer, partout en France, des pianos en libreservice accessibles à tous. Très vite, des dizaines de pianos sont alors déployés dans les gares françaises.
Inédit par son ampleur et sa forme, cette opération rassemble autour des claviers des voyageurs et visiteurs des gares de tous âges, de toutes les catégories sociales, avec ou sans oreille musicale ! L’expérience est à l’image des gares : inclusive.

Les gares, des lieux de vie à part entière

En mettant un instrument de musique à disposition de tous, la gare devient un espace d’échanges et de vie où les voyageurs peuvent passer, flâner et créer. Les moments partagés autour des pianos ont la valeur de l’éphémère et de la surprise. Ils font des gares des lieux remarquables au cœur des villes et des territoires, renforçant l’ambition de SNCF Gares & Connexions de donner envie de gare et de trains.

 

Marlène Dolveck, Directrice Générale de SNCF Gares & Connexions : C’est une belle émotion pour les gares françaises de retrouver leurs pianos. Nous sommes heureux d’avoir offert cette surprise hier à nos visiteurs et nos voyageurs qui ont découvert, au détour de leurs trajets, les joyeuses performances des artistes qui ont célébré avec nous ce retour tant attendu. Les pianos font partie intégrante de nos gares, et contribuent à en faire des lieux de vie à part entière.

 

Christophe Rioux, auteur et enseignant-chercheur, notamment à la Sorbonne et à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris : Depuis l’installation d’un premier piano en gare, il y a près de dix ans, les gares ont démontré qu’elles étaient des lieux de vie, de partage et de culture. Dans la continuité des « Murs d’expression » qui donnent en ce moment la parole aux Français et révèlent leurs aspirations pour l’avenir, le retour des pianos offre à chacun la possibilité de jouer et fait à nouveau résonner la musique en gare. En paroles et musique, des mots aux notes, les gares s’affirment donc en tant qu’agoras citoyennes pour la société française dans sa diversité.

© David Paquin