Date de l'évènement : Du au

Publié le 3 mai 2022

Le Printemps des Poètes relie les êtres à travers le verbe. Des milliers d’évènements vont revitaliser la langue et la parole sous toutes ses formes, à travers des lectures, des spectacles, des improvisations, des effractions poétiques… 

S’il en est encore temps, Actes Sud, 2022. 

L’Éphémère n’est pas qu’un adjectif de peu d’espoir. C’est un surcroît d’urgence, de chance et de vérité. Une prise de conscience toute personnelle et cependant universelle, comme un quatrain d’Omar Khayyam, un haïku d’hiver, un coquelicot soudain, une falaise à soi, un solstice d’été, un arbre déraciné ou la vingtaine de numéros d’une revue de poètes du siècle dernier. Il est temps de sonder à nouveau L’Éphémère. De ne pas attendre à demain. De questionner ici et maintenant la part la plus fragile, la plus secrète, la plus inouïe de nos existences.

Dans les pas de Pina Bausch qui nous a légué cette renversante image : la danseuse Clémentine Deluy, née un 21 mars, n’en finit pas de traverser la scène en robe du soir, portant ce stupéfiant sac à dos à même ses épaules nues. Comme la mousse sur la pierre, tel était le titre de l’ultime spectacle, puisé en terre chilienne et photographié par Laurent Philippe, qui a escorté la chorégraphe du Tanztheater de Wuppertal durant des années. La magie étant que celui qui a choisi d’immortaliser L’Éphémère n’est autre que le fils de l’un de nos plus grands poètes, Ludovic Janvier.

Un poème pour la vie.

À la sempiternelle question « Qu’emporteriez-vous sur une île déserte ? », Le Printemps des Poètes a préféré « Quel est le poème qui a décidé de votre destinée, qui vous touche toujours par-dessus tout ou vous reste en mémoire ? » Huit auteurs, alliés et fervents défenseurs de la parole donnée ont répondu présents et offert leur « Poème pour la Vie » − intitulé calligraphié par Ernest Pignon Ernest qui aurait certainement choisi El Desdichado de Gérard de Nerval.